La crise du lait, ce n’est pas qu’en Europe mais aussi en Afrique. Là -bas, elle plonge les petits producteurs dans une situation inquiétante, mettant en péril leur sécurité alimentaire ! En effet, ils n’arrivent plus à concurrencer le lait en poudre européen qui se vend moins cher et qui est pourtant moins riche en nutriments que leur lait local.
Si, vous aussi, vous êtes sensible au sort de ces producteurs qui luttent chaque jour pour pouvoir se nourrir, tout don ponctuel ou mensuel leur sera d’une grande utilité.
Des solutions concrètes pour améliorer les revenusÂ
Les paysans africains ne bénéficient d’aucune aide pour faire face au lait en poudre européen. Pour assurer une sécurité alimentaire et des revenus décents, un soutien est indispensable. Avec nos partenaires, nous agissons sur plusieurs fronts :
• Soutien direct aux éleveurs en leur donnant les moyens d’améliorer leur production et de la vendre à un prix décent sur le marché local.
• Soutien aux syndicats et réseaux de défense des paysans qui interpellent leurs États pour bénéficier d’un appui réel à l’agriculture familiale.
SÉNÉGAL | Transformer le lait pour mieux le vendre
Dans le nord du Sénégal, l’UJAK (Union des Jeunes Agriculteurs de Koyli Wirndé) appuie depuis plusieurs années ses membres dans la transformation du lait, pour faire face au problème du lait en poudre européen moins cher. La maîtrise de la transformation du lait (stérilisation – mise en sachet) permet aux producteurs d’obtenir un meilleur prix.
Grâce aux petites unités de transformation de l’UJAK, des centaines de familles de la région de Podor vendent leur lait, qui sera alors transformé et écoulé sur les marchés locaux.
ETHIOPIE | Collecter le lait pour un revenu régulier et décent
En juin 2015, l’ONG Hundee a facilité et financé la création d’une coopérative de collecte de lait à Debre Libanos, au nord de la capitale Addis-Abeba. Cette coopérative collecte le lait des communautés les plus reculées et le vend ensuite à une union qui le commercialise. Être membre de la coopérative permet aux productrices et producteurs d’obtenir un prix plus rémunérateur que s’ils le vendaient directement sur le marché.
De plus, la coopérative leur apporte des ressources – 40 femmes ont reçu une vache – et des conseils sur la façon dont elles doivent nourrir et élever les génisses pour obtenir une bonne productivité.