Nicolas revient sur son expérience au sein des antennes de SOS Faim
Quelle peut être l’expérience d’un agent de terrain de SOS Faim ? Nicolas Demartin a travaillé pendant 2 ans au sein des antennes locales de l’ONG, au Pérou et au Mali, dans le cadre du Programme Junior mis en place par la CTB*. Il a terminé sa mission et partage ses expériences avec nous…
Qu’as-tu pu apprécier dans la méthodologie de travail de SOS Faim ?
C’est la volonté d’établir des partenariats sur le long terme avec les organisations paysannes. Sur le terrain, on ressent une confiance mutuelle qui permet de réaliser un travail de fond. Les organisations paysannes, véritables actrices de changement, sont à la base des initiatives, ce qui les place au cœur des projets de développement.
Quels sont les difficultés et les succès que tu as rencontrés sur le terrain ?
Les manières de travailler sont différentes pour tout un chacun et les organisations paysannes ont déjà vu défiler beaucoup de coopérants. Il faut un peu de temps pour se faire accepter, mais avec de l’enthousiasme et de l’énergie, ça se passe généralement bien.
Au Mali, j’accompagnais le partenaire dans la mise en place du système de suivi- évaluation de l’antenne. Ce système lui permet maintenant d’avoir un meilleur suivi du programme et de mettre en avant les résultats atteints. C’est pour moi un réel succès.
Si tu reviens au Mali dans 10 ans, comment espères-tu que le contexte aurait évolué ?
Il est difficile de se projeter à 10 ans tant les défis sont nombreux. Premièrement, le retour de la paix est un préalable à l’amélioration des conditions de vie de l’ensemble de la population.
La forte croissance démographique et l’urbanisation galopante représentent un défi majeur et une opportunité pour dynamiser le secteur agricole. Pour donner envie aux jeunes de travailler la terre, il faut qu’ils y voient une perspective d’avenir et un moyen d’améliorer leurs conditions de vie. J’espère donc que dans 10 ans les agriculteurs pourront vivre dignement de leur métier et que le secteur agricole sera le moteur de l’économie du pays.
Fanny Warsztacki, bénévole
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