Sénégal : les jeunes, l’avenir de l’agriculture
En marge du rapport d’activité 2015, on vous emmène au Sénégal où les jeunes agriculteurs essayent de revaloriser leur métier.
Même si elle représente un pilier fondamental de l’économie du Sénégal, l’agriculture souffre actuellement d’une image négative due, entre autres, à un faible soutien des pouvoirs publics qui mettent en place des politiques peu appropriées aux réalités agricoles. Résultat des courses, les agriculteurs sont les premières victimes de la faim et de la pauvreté. Une réalité qui décourage bon nombre de jeunes à exercer ce métier, préférant se tourner vers les villes et l’économie marchande. Cette situation pourrait peser lourd sur le renouvellement des générations d’agriculteurs et donc, sur le développement et la durabilité de l’agriculture.
Revaloriser le métier d’agriculteur
Dans ce contexte marqué par l’exode rural et le désintérêt des jeunes vis-à-vis de l’agriculture, le CNCR (Conseil National de Concertation des Ruraux) a mis en place un collège des jeunes. Ce collège est un espace d’échange, de réflexion, de formation et d’action qui vise une meilleure prise en compte des problèmes des jeunes agriculteurs dans les organisations paysannes mais également dans les politiques publiques.
Pour assurer un bon renouvellement des générations dans l’agriculture sénégalaise, le collège des jeunes a mis en place deux axes stratégiques principaux :
– la défense des intérêts des jeunes producteurs dans les organisations paysannes et dans les politiques publiques ; et
– le renforcement des capacités et la professionnalisation des jeunes dans les différentes filières : agriculture, élevage, pêche, foresterie, etc.
Un premier grand succès a été la mise en place d’une politique nationale d’emploi rural des jeunes au Sénégal. Pour la première fois dans l’élaboration d’une politique nationale au Sénégal, les jeunes agriculteurs sont associés au processus, non pas pour donner leur avis sur ce que les autres auront proposé pour eux mais pour le construire avec eux.