RAPPORT : la Belgique complice d'accaparement de terres et de violation des droits de l'homme ?
En finançant FERONIA, une entreprise de production d’huile de palme en RDC, la Belgique se rend complice d’accaparement de terres et de violation des droits de l’homme. Par ailleurs, les opérations financières de l’entreprise sont également suspectes.
Le 23 décembre dernier, BIO – la société belge d’investissement pour les pays en voie de développement – a signé un financement à FERONIA de 11 millions d’euros, malgré la sonnette d’alarme tirée quelques mois plus tôt par la société civile, à l’occasion de la diffusion d’un rapport intitulé Agrocolonialisme au Congo dénonçant les pratiques illégales de l’entreprise FERONIA.
Ce 2 novembre 2016, les ONGs en Belgique et ailleurs (France, UK, Canada, Allemagne, Espagne) sortent un rapport apportant des preuves nouvelles des infractions commises par l’entreprise FERONIA que les institutions de coopération au développement – dont l’acteur belge BIO – ont négligé de prendre en compte, en concédant à FERONIA un financement pour ses activités de production industrielle d’huile de palme en RDC.
BIO est une société anonyme, dont le capital est détenu par l’Etat belge (Ministère de la Coopération au Développement) . Elle réalise ses investissements à l’aide de fonds propres additionnels souscrits par le Ministère de la Coopération au Développement. La Belgique s’est pourtant engagée à soutenir en priorité l’agriculture familiale durable. L’argent public belge ne peut pas servir à financer l’agrobusiness dans les pays en voie de développement et encore moins quand il s’agit d’une entreprise dénoncée pour ses pratiques illégales.
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Contact presse pour la Belgique : Virginie Pissoort : vpi@sosfaim.org, + 32 478 49 66 84