ACTION POUR UNE INTERDICTION D’EXPORTATIONS DES PESTICIDES INTERDITS
L’agriculteur Paul François a été intoxiqué en France par un produit déjà interdit en Belgique, ne permettons pas que des agriculteurs d’’Afrique et d’Amérique Latine…
Les systèmes alimentaires dans le monde sont à l’origine de plus d’un tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Celles-ci ont quasiment doublé au cours des cinquante dernières années (FAO,2014). Et si on ne change pas de modèle, le GIEC estime que les émissions de gaz à effet de serre du système agroalimentaire pourraient encore augmenter de 30 à 40% d’ici à 2050.
En cause, le modèle agricole dominant, basé sur une production et un élevage intensifs, la spécialisation et la monoculture, le recours aux intrants chimiques et le développement des exportations est donc bien en cause dans cet état des lieux catastrophique.
Alors que l’agriculture industrielle est l’une des causes du changement climatique, les premières victimes de ces changements sont les femmes et les hommes qui vivent de la terre. Si ces changements touchent tout le monde, l’impact reste plus important au Sud dont l’agriculture dépend davantage des pluies que de l’irrigation. Et c’est d’autant plus alarmant que dans le Sud, 60% de la population vit de l’agriculture.
Dans certaines régions, le manque d’eau et la désertification des terres ne permettent plus à l’agriculteur de se nourrir ni de nourrir la population. Les éleveurs et les agriculteurs manquant d’eau et de terres, beaucoup se déplacent à la recherche de nouveaux espaces. À l’insécurité alimentaire s’ajoute alors le risque d’instabilité sociale que ces déplacements peuvent engendrer.