SOS Faim
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Des cantines scolaires à base de produits locaux et durables

Agriculture paysanne • 25 janvier 2021

Depuis presque deux ans, SOS Faim et son partenaire de longue date, l’Association Nationale pour le Développement Intégré, met en œuvre un programme d’accompagnement des écoles afin de contribuer à une meilleure alimentation pour les enfants des villages touchés par une malnutrition aiguë dans les régions de Gossas et de Fatick.

En 2019, 5 écoles dans 2 communes ont fait partie du dispositif. À la nouvelle rentrée 2019, ce sont 10 nouvelles cantines qui ont été approchées, touchant au total plus de 3 000 enfants.

Un dispositif financier pérenne à trouver

Le premier enjeu est d’utiliser le projet – et le financement, limité dans le montant et dans la durée – d’une façon qui permette une certaine pérennité. C’est là qu’interviennent deux acteurs majeurs qu’il faut convaincre de mettre la main aux portemonnaies : les parents d’élèves d’abord, les communes ensuite.

Actuellement, la contribution des parents d’élèves diffère d’une école à l’autre. Si dans certaines écoles, une participation financière est demandée de 0,03 à 0,07 centimes par repas, dans d’autres, les familles doivent contribuer en nature (mil ou arachide).

Les communes sont donc le deuxième acteur clé à convaincre. En 2019, deux premières communes partenaires du projet, ont accepté de mettre à disposition un montant de 152 € par école.

Des cantines scolaires aux produits locaux et durables

Le deuxième enjeu est celui de proposer une alimentation à la fois diversifiée et saine et qui provienne également, des producteurs ou des groupements de producteurs et productrices locaux. SOS Faim a accompagné l’ANPDI dans la mise en réseau d’une part, des éleveuses membres de l’Association régionale d’éleveurs caprins et d’autre part, des groupements de femmes exploitant des périmètres maraichers. Si les résultats de l’approvisionnement en yaourt de lait de chèvre ont été plutôt encourageants, le travail avec les maraichers a été plus laborieux à cause de conditions climatiques défavorables et de l’arrêt du Programme Alimentaire Mondial des Nations unies.

Ce projet, s’il réussit sera un bon fer de lance pour amener la question des achats institutionnels encore peu développés au Sénégal ainsi qu’une plus grande transparence sur les politiques de l’État pour appuyer les écoles à jouer un rôle plus assumé en matière de nutrition et d’éducation à la nutrition.

Dominique Morel, responsable des partenariats au Sénégal

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