ACTION POUR UNE INTERDICTION D’EXPORTATIONS DES PESTICIDES INTERDITS
L’agriculteur Paul François a été intoxiqué en France par un produit déjà interdit en Belgique, ne permettons pas que des agriculteurs d’’Afrique et d’Amérique Latine…
Au Sénégal, SOS Faim soutient des mini-laiteries car elles sont l’un des piliers de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des zones rurales. Leur développement permet en outre de valoriser le potentiel économique des zones pastorales, de créer de l’emploi, de réduire la pauvreté et l’exode rural, mais aussi de diminuer l’importance des importations de produits laitiers venant de l’UE.
Parmi les projets que nous soutenons, il y a une unité de collecte et de transformation de lait qui est située au cœur de la ville de Dahra, au centre-nord du pays. Créée en 2000, cette mini-laiterie a été la première de la ville et travaille actuellement avec un réseau 70 producteurs et productrices de lait, essentiellement des femmes, qui lui fournissent en temps normal 100 litres de lait par jour en moyenne.
En 2020, les activités de cette mini-laiterie ont été fortement affectées par la crise sanitaire à cause de la fermeture des marchés et boutiques où elle écoule habituellement ses produits. Elle est ainsi passé de 33.723 litres en 2019 à seulement 15.183 litres en 2020, soit une baisse de 53% et a dû réduire son effectif de personnel travaillant à la transformation et au conditionnement. Cette situation difficile a fait chuté le chiffre d’affaires et a contraint l’Unité d’arrêter son approvisionnement à partir du centre de collecte de Yang Yang, situé à 30 km, ce qui a directement affecté les revenus d’une cinquantaine de femmes qui approvisionnaient ce centre.
Au-delà de la situation particulièrement compliquée liée à la crise sanitaire en cours, un problème plus structurel met à mal la mini-laiterie de l’ADID: la productivité laitière fonctionne au rythme de la transhumance des troupeaux, avec une baisse d’activités (voire l’arrêt) en saison sèche due à la rareté du fourrage naturel et au départ des troupeaux vers d’autres zones. Cette situation a été aggravée cette année, en raison de la limitation des déplacements du cheptel, ce qui s’est traduit par un manque de fourrage et d’eau et une obligation de recourir davantage aux aliments concentrés.
je soutiens les productrices de DAHRA
Pour relancer l’activité de cette laiterie et du centre de collecte de Yang Yang, SOS Faim, s’est lancée, avec son partenaire ADID, dans un projet visant à mettre en place des parcelles fourragères pour améliorer l’alimentation du bétail et augmenter ainsi la productivité laitière des vaches.
Fin 2020, quatre périmètres de cultures fourragères pour un total de 1,5 hectare ont été implantés autour des villages par les femmes qui approvisionnent le centre de collecte de l’unité de lait. Cinquante-quatre femmes se sont partagées ces parcelles en y alternant des cultures fourragères et maraichères. Elles se sont engagées à garder chez elles au minimum deux vaches laitières en cette période connue de transhumance du bétail qui part à la recherche d’eau et de fourrage naturel.
Ce projet porte déjà ses fruits grâce surtout à la grande motivation des productrices de lait, puisque l’unité de transformation a pu, dans les premiers mois de 2021, collecter une production laitière continue qui fluctue entre 56 et 99 litres de lait par jour dans une période où l’on est souvent à moins de 30, et avec l’espoir de monter à 200 l/j dès la saison prochaine.