Microfinance au Burkina Faso, des annonces en trompe-l’œil
Le 22 juillet dernier, le Conseil des ministres du Burkina Faso a pris une série de mesures en faveur des agriculteurs destinées à faciliter leur…
Marc Mees, Responsable de la Gestion des connaissances chez SOS Faim, a animé une session sur la microfinance verte à destination des permanents de SOS Faim en vue d’informer sur cette dimension de la microfinance et le positionnement de SOS Faim en la matière.
Le baromètre de la microfinance 2018 vient d’être publié. D’entrée de jeu, Marc reconnaît qu’il y a un biais dans ces données, dans la mesure où elles viennent du MIX MARKET, une plateforme où les institutions de microfinance (IMF) publient leurs informations sur une base volontaire, et donc, non exhaustive avec notamment une sous-représentation des coopératives d’épargne et de crédit.
Globalement, ce bilan donne une idée de l’évolution de la microfinance. Quelques éléments saillants ressortent du baromètre :
Autre fait marquant : la concentration. Les 100 plus grosses IMF représentent à elles seules 78% du capital et 75% des emprunteurs.
Après les dimensions économique et sociale, l’environnement est à présent intégré dans les préoccupations. Cela se traduit en pratique, entre autres, par :
Selon une étude conjointe de la BID (Banque interaméricaine de développement) et du CERMI (Centre européen de recherche en microfinance), la microfinance verte offre plusieurs avantages en contribuant à :
En Ethiopie, trois IMF partenaires (Buusaa Gonofa, SFPI et Harbu) ont développé une alliance avec le bureau Micro Energy en vue d’améliorer l’accès à l’électricité.
Mohamed est père de famille et client de Buusaa Gonofa. L’an dernier, il a contracté un crédit pour acheter une lanterne solaire. Grâce à cet équipement, il a accès à l’électricité dans la maison quelques heures par jour. « Avant mes enfants faisaient leur devoir le soir avec le groupe électrogène mais c’est nocif pour leurs yeux. A présent, ils peuvent compter sur 2 heures de lumière par jour pour faire leurs devoirs. Je suis heureux de pouvoir leur offrir cela. »
Le projet AGRIFLASH vise à récolter l’épargne de clients de l’IMF Kondo Jigima en vue de financer l’achat d’engrais verts à Eléphant vert, fournisseur d’intrants via une plateforme mobile de financement Finao. Ce projet vise 1500 producteurs qui pourraient accéder à ces services de financement pour s’approvisionner en moyens de production, il est toujours en phase d’étude actuellement.