Agriculture paysanne • 11 janvier 2021

Le mardi 8 décembre au rond-point Schuman, SOS Faim avec le Réseau de soutien à l’agriculture paysanne (RÉSAP) et d’autres organisations paysannes et environnementales belges, ont installé des bottes d’agriculteurs disparus face aux institutions européennes. L’objectif: dénoncer un lobbying intense et l’incohérence entre les politiques agricoles, commerciales et environnementales de l’UE qui d’un côté, nous fait de belles promesses écologiques et sociales (les stratégies « De la Ferme à la Fourchette » et le « Green Deal ») et de l’autre, négocie une nouvelle PAC et des accords de libre-échange qui nuisent aux agriculteurs et à notre planète!

Pour SOS Faim, le projet de réforme de la nouvelle PAC condamne l’agriculture vivrière et durable ici comme ailleurs dans le monde. La ratification de traités de libre-échange (MERCOSUR, UE-Pérou) favorise une agriculture industrielle à grande échelle, vouée à l’exportation, au détriment de la biodiversité, du climat et d’un revenu décent pour les agriculteurs.

En Belgique, chaque semaine en moyenne, 18 fermes arrêtent leur activité. Dans les pays du Sud, les paysannes et paysans subissent une concurrence déloyale et ne peuvent plus vivre de leur activité agricole.

« Des paysans du monde entier mettent en place des solutions innovantes, bénéfiques pour le climat et leur communauté. Il s’agit de les soutenir, pas de les achever comme l’UE s’apprête à le faire ». Nicolas Barla, responsable mobilisation chez SOS Faim

La politique agricole commune de l’Union européenne doit prendre un nouveau virage écologique, socio-économique mais aussi solidaire avec les paysannes et paysans du Sud.

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La carte blanche parue dans la Libre : « Réforme de la Pac, sauvons les pots cassés »