ACTION POUR UNE INTERDICTION D’EXPORTATIONS DES PESTICIDES INTERDITS
L’agriculteur Paul François a été intoxiqué en France par un produit déjà interdit en Belgique, ne permettons pas que des agriculteurs d’’Afrique et d’Amérique Latine…
Comme chaque année, le FFA est un moment privilégié pour l’agrobusiness pour promouvoir ses fausses solutions (numérisation de l’agriculture, pesticides, nouveaux OGM, financiarisation de l’agriculture, marché carbone, etc.), consolider sa place dans le système alimentaire et renforcer son influence politique auprès des orateur·rice·s et des invité·e·s issu·e·s directement des institutions européennes. Parmi les orateur·rice·s de marque déjà confirmés, on retrouve notamment le Vice-Président de la Commission européenne en charge du Green Deal, Frans Timmermans, et la Commissaire à la santé et à la sécurité alimentaire, Stella Kyriakides.
Il faut dire que depuis l’adoption du Green Deal, les acteurs de l’agrobusiness ont intensifié leurs efforts de lobbying auprès des responsables politiques européens. Ils ont notamment mené une série d’attaques coordonnées contre les objectifs des stratégies “de la ferme à la fourchette” et “biodiversité”. Ces manœuvres de lobbying ont été exposées et dénoncées par la société civile.
Nous dénonçons la tenue de cet événement de greenwashing visant uniquement à renforcer l’influence de l’industrie chimique et agroalimentaire dans la conception de politiques publiques. Nous ne pouvons pas accepter que des responsables politiques européens préfèrent passer la journée avec Syngenta et ses comparses plutôt que de préparer une politique juste et ambitieuse pour la réduction des pesticides que nous attendons toutes et tous.
Nous dénonçons les manœuvres antidémocratiques de l’agro-industrie pour imposer son agenda et ses produits, sans égard pour la santé, l’environnement et les conditions de travail de toute la population, en Europe comme dans le Sud global. Ces manœuvres sapent les efforts des mouvements sociaux et de la société civile pour une réelle gouvernance démocratique et inclusive des systèmes alimentaires et la réalisation des droits humains.
Nous regrettons la participation d’ONG environnementales, comme le WWF et The Nature Conservancy, à cet événement, car elle permet aux industriels de se prétendre ouverts aux enjeux environnementaux, tout en détruisant l’agriculture et la nature.
Ce 15 mars, nous imposerons notre présence pour affirmer qu’un forum sur l’agriculture organisé par des multinationales et qui ne donne pas une place centrale aux agriculteurs et agricultrices et à celles et ceux qui en sont solidaires n’a aucune légitimité pour parler de « l’avenir de l’agriculture ».