
Sans terre, la sécurité alimentaire des paysans maliens est gravement menacée
Au Mali, les riziculteurs ne sont pas propriétaires de leurs terres et doivent chaque année payer une redevance. S’ils ont eu une mauvaise récolte et n’ont pas de quoi payer, ils sont expulsés de leurs terres. Sans parcelles, les paysans maliens ne peuvent plus produire et donc subvenir à leurs besoins ainsi qu’à ceux de leur famille.
SEXACON pour le droit à la terre
Face à ces injustices, des petits producteurs se sont regroupés pour créer en 1996 le Syndicat des Exploitants Agricoles de l’Office du Niger. Il regroupe aujourd’hui 15 500 paysans.
Ses objectifs :
- Renforcer l’accès des agriculteurs à la terre et à l’eau
- Mener des actions de plaidoyer visant à augmenter la taille de leurs exploitations
- Faire des propositions en faveur de mécanismes de gestion concertée de la terre et de l’eau dans la zone de l’Office du Niger
Bref, le but est de défendre les riziculteurs paysans de façon constructive dans la zone très convoitée de l’Office du Niger.

SEXAGON & SOS Faim
Depuis 2007, SOS Faim soutient financièrement le fonctionnement du SEXAGON (masse salariale, frais de bureau) et certaines activités qu'il mène, dont la sensibilisation, le plaidoyer, la formation aux technologies appropriées de production, etc.
Des résultats encourageants
Les efforts du SEXAGON portent leurs fruits. Grâce à une étude économique, intitulée « paysans investisseurs », commanditée par le SEXAGON et cofinancée par SOS Faim, le SEXAGON a pu proposer au gouvernement malien la mise en place d’un projet foncier innovant.
Dans ce projet, les exploitants participeraient partiellement au financement des aménagements hydro-agricoles de leur zone. En échange de cette participation, ils recevraient un bail de longue durée (50 ans). Cela leur garantirait un accès à la terre et à l’eau sur le long terme et leur permettrait d’augmenter la taille de leur exploitation pour l’instant insuffisante pour être rentable.
Ce projet a gagné l’enthousiasme de l’Office du Niger qui a réservé une parcelle de 4 000 ha pour mener un test pilote.
Quelles perspectives ?
Le SEXAGON souhaite accueillir plus de jeunes et de femmes et poursuivre son action de plaidoyer pour faciliter l’accès des paysans aux nouvelles parcelles de l’Office du Niger.
« L’agriculteur est celui qui nourrit le monde, il importe de le mettre dans de bonnes conditions pour qu’il puisse continuer cette tâche »
– Faliry Boly, Secrétaire Général du SEXAGON