Nourris mais mal nourris
Défis Sud N°124 / Avril-Mai 2015 - La qualité de la nutrition n’est pas encore bien intégrée au sein des politiques alimentaires mondiales. Pourtant, les…
Le 15 juillet, la FAO, l’organisation des Nations-Unies pour l’agriculture et l’alimentation a publié son dernier rapport sur « L’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde ». Le constat est clair et amer : la faim ne diminue plus depuis trois ans et l’obésité est toujours à la hausse.
En 2018, ce sont donc 821,6 millions de personnes qui ont souffert de la faim, à travers le monde, soit une personne sur neuf. Et ce chiffre est en augmentation depuis trois ans. L’Objectif de Développement Durable visant la « faim zéro » à l’horizon 2030 semble donc s’éloigner encore un peu plus.
En cause, toujours selon la FAO, les conflits, les ralentissements économiques et le changement climatique.
Pour aller un peu plus loin dans la compréhension de cette réalité de la faim dans le monde, nous vous proposons ici quelques chiffres éclairants présentés dans le rapport ainsi que les définitions importantes pour bien les comprendre.
SOUS-ALIMENTATION
La sous-alimentation correspond au fait de ne pas disposer « d’un apport énergétique alimentaire suffisant pour mener une vie active et saine ». En 2018, 821,6 millions de personnes ont souffert de la faim.
INSECURITE ALIMENTAIRE
Les personnes en situation d’insécurité alimentaire grave « ont probablement épuisé leurs réserves alimentaires, ont connu la faim et, au degré le plus avancé, sont restées plusieurs jours sans manger, mettant leur santé et leur bien-être en grand danger. » En 2018, 700 millions de personnes ont été en situation d’insécurité alimentaire grave.
Les personnes en situation d’insécurité alimentaire modérée « ne sont pas certaines de pouvoir se procurer à manger et ont été contraintes, à certains moments de l’année, de réduire la quantité et/ou la qualité des aliments qu’elles consommaient en raison d’un manque de moyen ou d’autres ressources ». En 2018, 1,3 milliard de personnes ont été en situation d’insécurité alimentaire modérée.
A partir de ces trois grands chiffres, on peut donc dire que :
La FAO apporte également d’autres chiffres intéressants, concernant notamment :
(1) Prévalence : nombre de cas d’une maladie dans une population à un moment donné, englobant aussi bien les cas nouveaux que les cas anciens.
Si vous souhaitez aller encore plus loin, consultez le résumé en français du rapport de la FAO.
Et si vous voulez en savoir plus sur la position de SOS Faim en matière de lutte contre la faim et comment l’agriculture familiale y contribue, c’est par ici.