Rapport d’activités 2016
En 2016, SOS Faim a soutenu 45 organisations partenaires - organisations paysannes, institutions de financement rural et ONG locales - appuyant plus d’un million petits…
L’égalité de genre est une valeur indissociable du développement humain soutenable, qui constitue la vision de SOS Faim. Dans les contextes de précarité alimentaire et de pauvreté rurale, terrains d’action de SOS Faim, la vulnérabilité face aux inégalités de genre est accrue et les conséquences d’autant plus graves sur les femmes et les minorités sexuelles. C’est pourquoi SOS Faim place la question du genre au cœur de sa mission, tant au Sud qu’en Belgique.
Depuis 2009, une réflexion sur le genre a été lancée au sein de SOS Faim. Mais c’est véritablement il y a cinq ans que des progrès ont été réalisés avec la mis en place d’un groupe de travail spécifique constitué d’une personne par service. L’ambition de ce groupe est une prise en compte concrète et transversale du genre afin d’atteindre une meilleure égalité entre hommes et femmes, au niveau tant de son fonctionnement que de sa communication et de ses actions. Depuis lors, en concordance avec sa « charte genre »[1], SOS Faim réalise un suivi standardisé périodique et transparent de la mise en œuvre de sa politique genre. Celle-ci est détaillée dans un plan d’actions annuel et se divise en quatre axes d’actions :
Pour mener à bien son action au Sud, SOS Faim a pour ambition d’implémenter un « plan d’action national genre » (PANG) par pays, adapté à chaque contexte national et local. Ce PANG doit devenir l’outil principal de mise en œuvre de la stratégie Genre Sud. Des plans d’actions ont déjà été élaborés en Bolivie et en République Démocratique du Congo. Ces premières expériences, une fois consolidées, serviront ensuite pour systématiser ce type d’approche à l’horizon 2021. Dans l’évaluation comme dans le plan d’actions, la stratégie se décline sur trois niveaux : le service Appui aux partenaires de SOS Faim, les programmes et projets et, finalement, les partenaires.
Si la situation des femmes bénéficiaires des programmes au Sud est souvent préoccupante, SOS Faim ne prétend pas être à l’abri des inégalités de genre en son sein. L’action en matière de genre est menée en interne avec la même exigence. Réflexion sur la politique genre et remise en question des conditions d’inclusivité s’exercent ainsi régulièrement, au siège comme dans les antennes, notamment via des autoévaluations annuelles spécifiques à ces questions. Ainsi, par exemple, la question des modalités de mise en place de l’écriture inclusive est actuellement en débat au sein de l’organisation.
Rédacteur : François Cajot, responsable du GT Genre chez SOS Faim
[1] ainsi que la charte genre collective des Acteurs de la coopération non-gouvernementale (ACNG).
Lire le numéro complet du Supporterres dédié aux femmes (Mars 2020)